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Orchestre de Paris - Dima Slobodeniouk

Dernière mise à jour : 21 mars

Notre invitée speciale, Christina Becher, étudiante allemande à la Sorbonne, partage son expérience d'un concert à la Philharmonie de Paris.

La belle Philharmonie de Paris
La belle Philharmonie de Paris

Jeudi 23 février, je suis allée à un concert philharmonique dans la Grand salle Pierre Boulez de la Philharmonie de Paris. En tant qu’étudiante de musique en Erasmus, je voulais absolument profiter le plus possible des tarifs offerts aux étudiants par les différents théâtres ou salles de concert. Souvent, on a le droit d’acheter les dernières places pour un prix réduit. Cependant, à la philharmonie, les jeunes de 16 à 27 ans ne doivent pas se contenter d’attendre ces dernières places, s’il y en a encore. Dans les catégories 2 à 5 des concerts symphoniques, il y a toujours des places réservées pour cette groupe à seulement 11€. Par conséquent, on peut voir et entendre l’orchestre de Paris avec les plus grands solistes et chefs d’orchestre de notre temps. Compte tenu des offres variées pour les enfants, on peut remarquer que la Philharmonie de Paris œuvre beaucoup à attirer un public plus jeune.


Ce soir-là, on a eu la chance d’écouter le violoniste Frank-Peter Zimmermann, accompagné par l’orchestre de Paris sous la direction de Dima Slobodeniouk avec le concerto pour violon d’Edward Elgar. Mais tout d’abord, des extraits du « Songe d’une nuit d’été » étaient au programme, notamment l’Ouverture, suivi par les mouvements Scherzo, Intermezzo, Nocturne et finalement la célèbre Marche nuptiale. Un ordre plutôt inhabituel commençant par l’œuvre pour orchestre seul. Ce choix se révélait convaincant. L’interprétation de ce soir était pleine de la légèreté si typique pour Mendelssohn et d’une précision remarquable à partir des premiers passages rapides des instruments à cordes lors de l’ouverture. La sonorité était simple, sans exubérance mais avec des couleurs très différenciés surtout dans le domaine du piano. La marche nuptiale a mis un point final joyeux et majestueux à la première partie du concert.



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La deuxième partie du concert était consacrée au concerto pour violon d’Elgar, qui est un des concertos plus longs du répertoire. Il était évident que le chef d’orchestre et le soliste travaillent régulièrement ensemble. Les phrases longs et complexes, souvent pleines de tournures inattendus surtout pour les auditeurs qui ne connaissent peut-être pas bien l’œuvre d’Elgar étaient très bien compréhensibles grâce à une présentation montrant toujours clairement le développement et la construction de la mélodie. Ainsi, cette œuvre paraissait grâce à la bonne coordination entre le chef d’orchestre et le soliste sensible, et était marquée par une intimité fabuleuse, presque comme un morceau de musique de chambre. Frank-Peter Zimmermann interprétait ce concerto d’une façon modeste et d’une telle beauté simple qu’on pouvait vraiment oublier qu’il s’agit d’une des compositions plus difficiles du côté technique le violon. Comme pour approfondir cette impression, il profitait du rappel à la fin pour montrer encore une fois sa maîtrise technique en jouant un arrangement du « Erlkönig » de Schubert pour violon solo. C’était absolument vertigineux d’entendre la motricité de la partie du piano et en même temps la mélodie chantée – jouée par un seul violon. L’auditoire était ravi ; et moi, je vais encore longtemps me souvenir de cette expérience extraordinaire avec des places brillantes à 11€, juste derrière le timbalier.


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